Rousse au Chocolat

Aujourd'hui, j'ai 19 ans. Youpi tralala. Sortez les cotillons.

Mon premier anniversaire en blocus. (Et il me reste encore au moins 4 ans d'unif...* va se pendre*)

Une journée entière passée assise à mon bureau à faire semblant d'étudier, cher lecteur (vous permettez que je vous appelle cher lecteur ? Non ? Tant pis!), ce n'est pas ce qu'il y a de plus palpitant.

L'année dernière,

J'avais amené à l'école un gâteau décoré avec un motif Tetris,

Une copine a joué La vallée de Dana à la cornemuse sur ma terrasse,

On a fait une bataille de gaufres de Liège,

On s'est fait des petit Grégory,

On a dansé le sirtaki à minuit dans le salon,

On a regardé Porco Rosso à 2h du mat'.

Un anniversaire comme on en fait plus, c'est moi qui vous le dit...

Au moins je peux sadiquement me réjouir à l'idée que j'ai deux ou trois amis qui vont en chier autant que moi, héhéhé....

À part ça, j'ai regardé hier soir The Hangover, alias A Very Bad Trip en français (?). Je vais pas vous pondre une fiche cinéma comme hier, mais en deux mots, mon frère et moi, on s'est poilés du début à la fin.

On n'est pas au niveau coolitude d'un Big Lebowski, ça reste un peu téléphoné, y a parfois des raccourcis un peu faciles, et la fin aurait pu être un peu plus vite expédiée; MAIS pour le reste, le trio des personnages principaux fonctionne à merveille et les situations insolites s'enchaînent sans pour autant créer de longueur. Si vous voulez vous marrer un bon coup sans avoir à trop vous retourner les méninges, foncez !

La bande-annonce, c'est par là → http://www.youtube.com/watch?v=XQzF8d1b2SI

Sur ce bonne soirée !

Ça vous dit, une petite fiche cinéma aujourd'hui ? Oui ? Alors, allons pour Orange Mécanique, que j'ai découvert hier soir.

De : Stanley Kubrick | Avec : Malcolm McDowell, Warren Clarke, Michael Gover, Anthony Sharp | Année : 1971

Synopsis

Dans une Angleterre futuriste, Alex DeLarge, accompagné de trois acolytes, passe ses nuits à errer en ville et parfois en-dehors, attaquant, détruisant et violant à tour de bras. Un soir pourtant, il est arrêté et condamné à 14 ans de prison pour meurtre. Il suit alors le règlement à la lettre et cherche l'occasion de pouvoir sortir le plus tôt possible. Celle-ci se présente deux ans plus tard, sous la forme d'un traitement expérimental, appelé The Ludovico Technique, supposé tuer l'''instinct criminel''. Sans vous en dévoiler trop, la suite du film explore les conséquences de ce traitement dans la vie du « héros ».

Ce que j'ai à raconter

Beaucoup ! Et certainement ce que beaucoup d'autres ont dit avant moi, et de manière plus appronfondie. C'est un film qu'on regarde comme un 1984 ou un Brazil; on sent qu'ils ont vieilli, mais ils continuent à nous parler aujourd'hui. Dans le cas d'Orange Mécanique, c'est le thème de la rédemption (ou quelque chose d'approchant. Si quelqu'un a un meilleur terme, je suis intéressée!) qui est abordé. S'il fallait faire tenir le (ou l'un des) message du film en une seule ligne, ce serait celle du pasteur de la prison : « Goodness comes from within. Goodness is chosen ». Parce que la conclusion du film, c'est que, malgré ce « traitement », Alex reste un salaud, il n'est que physiquement incapable d'un acte de violence. On peut aussi y voir une critique de la société, puisque, comme à nouveau très justement le prêtre, « The boy has not a real choice, has he ?  », et à cela le ministre de l'intérieur qui lui réplique « We are not concerned with motives, with the higher ethics. We are concerned only with cutting down crime and relieving the ghastly congestion in our prisons » et là je cite notre ami wiki : « Kubrick entendait démontrer que la société ne prône pas le bien, mais force l'individu à se conformer extérieurement au bien. Celui-ci n'est donc pas choisi mais adopté sous la contrainte de l'éducation, de la loi et de la répression ». Orwell n'est pas bien loin...

On peut encore parler de beaucoup de choses d'autres, comme de l'utilisation de la musique. Elle est omniprésente. Mais là, je ne suis pas sûre de l'interpréter correctement. Elle cherche peut-être à créer un effet de distanciation avec la violence de certaines scènes (un peu comme Dickens qui truffe Oliver Twist d'ironie pour qu'on ne pleure pas à chaque page). Il doit certainement y avoir plus que ça, mais je n'ose pas avancer quoi que ce soit.

Et, comme je suis très chatouilleuse au niveau des langues, je ne peux pas m'empêcher de faire un petit commentaire sur le langage très particulier d'Alex : son anglais est truffé de néologismes et de mots inventés ou (probablement) empruntés à d'autres langues. Peut-être pour marquer son côté cinglé, je ne sais pas trop.

Ma note sur imdb.com : 9/10

Quand on est en blocus, on étudie. Et quand on a marre d'étudier, on fait un petit tour sur Internet. Et quand on voit les blogs des autres, on a envie d'avoir le sien.

Pour raconter quoi, au juste ? Rassurez-vous, rien de bien intéressant. Le dernier film que j'ai vu, la chanson qui a fait ma journée, la petite anecdote qui m'a fait marrer (ou pas...)

Aujourd'hui, par exemple.

Non, en fait, pas aujourd'hui, il ne s'est rien passé de drôle. Le blocus, les examen, les oraux où les profs sont tous en retard et aussi bavards qu'une moule quand vous avez terminé. Tout le monde a eu ça un jour où l'autre, rien de neuf sous le soleil. Non, en plus, si je devais vous parler de quelque chose aujourd'hui, ce serait de ma chanson préférée. Je ne vais quand même pas me démystifier dès le début ?

Si ?

Bon, alors vous l'aurez voulu. Ma chanson préférée, celle que je peux réécouter à l'infini, celle que j'emmènerait sur une île déserte, celle que ... (je crois que vous avez compris l'idée)

C'est celle-la :

http://www.youtube.com/watch?v=Dd01FObU3Q4

Mes mirobolantes connaissances ne me permettent pas de poster la vidéo elle-même (et puis aussi, pourquoi ne pas pouvoir poster de vidéo avec autre chose que DailyMotion ?). Alors je ne vous donne pas le titre, comme ça vous serez obligés d'aller cliquer sur le lien pour savoir ce que c'est :p

Je SAIS que je ne fais pas dans l'originalité. Mais y a rien à faire. J'ai l'impression de la redécouvrir chaque fois que je l'écoute. Et moi qui suis d'ordinaire très intéressée par les paroles, je retiens à peine celles-ci. C'est cette chanson qui m'a fait découvrir ce groupe, que j'ai trouvée toute seule, il y a au moins 6, peut-être 7 ans. J'aurais pu vous mettre un lien vers la version studio qui est peut-être un peu plus 'clean', mais je trouve cette interprétation superbe.

Pourquoi je vous en parle aujourd'hui ? Parce que je suis vraiment crevée. ça fait plusieurs jours de suite que je dors mal/pas assez et aujourd'hui je paye l'addition. ça vous avance bien, hein ? En fait, quand j'ai un gros coup de pompe, j'aime bien l'écouter (surtout depuis que je suis équipée de baffles pour mon iPod :p). Je me couche sur mon lit et je ferme les yeux pendant 5'47'' (vous me direz que je pourrais faire ça avec n'importe quel morceau, c'est presque vrai) Elle commence en douceur, par une seule note qui dure et dure, à la quelle vient progressivement s'ajouter le reste et qui termine de la même manière, en enlevant progressivement les instruments. Ce qui donne un bon départ et une bonne fin pour une petite sieste de cinq minutes !

Bonne écoute !